Extrait :
Chorégraphe martiniquaise, Annabel Guérédrat signe des performances toujours empreintes d’une profonde réflexion sur le monde et sur la condition féminine en particulier. Seule en scène et nue, l’artiste revêt une à une cinq peaux de brujas, sorcières afro-caribéennes, correspondant à cinq tableaux successifs qui s’entremêlent à mesure de la performance.
Et ça opère dès la première seconde : femme et offerte au regard, nue et crue, décemment habitée de lumière et de justesse, ce solo est vêtu de radicalité, de pudeur et d’engagement. Sorcières multiples et variées aux caractères changeants se lovent et se meuvent à l’envi, se déplacent, bougent et concentrent un univers étrange, magnétique et unique.Femme et esprit malin en sorcière, évoquant Mary Wigman et sa danse tapageuse et cruelle, la voici plongée dans son antre et sa caverne intime pour mieux rayonner à nos yeux rivés sur son corps…